Le Clonage humain
Introduction
La possibilité de
clonage humain enflamme depuis longtemps l'imagination populaire, ainsi
que l'univers du divertissement
populaire. Par exemple, un roman à suspense, Ces garçons qui venaient du
Brésil, qui fut par la suite porté à l'écran en 1978 à Hollywood, décrit un
criminel de guerre nazi qui élève une colonie de jeunes « clones » d'Hitler.
Pour beaucoup, le clonage a des connotations d'immortalité humaine ou
d'eugénisme à la chaîne. Les canulars, les affirmations injustifiées et les
conjectures des médias, qui relèvent parfois plus du domaine de la
science-fiction que de la réalité des expériences scientifiques, ont
inévitablement interféré dans le débat sur le clonage. Le débat sur le clonage
implique les scientifiques, les législateurs, les autorités religieuses, les
philosophes et les organisations internationales, mais il ne se déroule pas
toujours dans l'harmonie. De l'avis général, sinon à l'unanimité absolue, le
clonage humain « reproductif » — en vue de produire un bébé humain qui soit une
copie génétique — est jugé contraire à l'éthique. Wilmut a personnellement
expliqué au Congrès des Etats-Unis d’Amérique que le clonage d'un mammifère
comportait un fort taux d'échec, puisque sur ses 277 embryons « reconstitués »,
29 seulement avaient été implantés dans des brebis et un seul s'était développé
avec succès et fut baptisé Dolly.
Il a conclu que « des expériences similaires
avec des humains seraient totalement inacceptables ». Le taux d'échec élevé
(plus de 90%) et une forte mortalité du clone animal indiquent clairement que
ces expériences ne peuvent pas être appliquées aux humains. D'autre part, les
animaux clonés semblent souffrir d'un taux élevé de malformations et
d'infirmités. Dolly elle même a fini par être euthanasiée en 2003, à l'âge de
six ans et demi seulement, alors que de nombreux moutons vivent plus de dix
ans. Elle était atteinte d'une maladie pulmonaire évolutive, que l'on trouve
habituellement chez les moutons plus âgés, ainsi que d'arthrite précoce.
Certains experts du clonage ont donc émis l'hypothèse que les humains clonés
pourraient avoir besoin d'une prothèse de la hanche dès l’adolescence et être
atteints de sénilité avant l'âge de vingt ans. Les enjeux éthiques du clonage,
notamment en ce qui concerne les humains, semblent défier toute limite. Même si
les problèmes de technique du clonage sont résolus avec le temps, de nombreuses
questions demeurent. Pour quelles raisons pourrait-on autoriser ou interdire la
reproduction d'enfants par clonage ? Devrait-on utiliser le clonage pour les
couples stériles ou les couples homosexuels qui veulent une descendance biologique
? De quelle manière un enfant mis au monde par reproduction asexuée
ressentirait-il la vie, comme un individu unique ou comme un « prisonnier »
génétique ? Un enfant cloné n'est-il qu'un jumeau de son donneur génétique,
avec un décalage dans le temps ? Les parents devraient-ils choisir les
caractéristiques d'un futur enfant, comme c'est possible LE CLONAGE HUMAIN 11
avec le clonage ? Ces questions et d'autres du même ordre préoccupent
aujourd'hui les scientifiques et les bioéthiciens qui voient dans les
procédures du clonage une mise en danger potentielle de l'identité humaine.
On peut
compter 2 types de clonages :
o
Clonage reproductif
Il n'existe
aucun pays où le clonage reproductif humain est explicitement autorisé dans un
document officiel. Beaucoup de pays, notamment les pays occidentaux, ont
adopté des mesures interdisant explicitement ou implicitement le clonage
reproductif humain. Cependant, il existe des pays où aucune mesure explicite
n'a été adoptée et où, par conséquent, il existe un flou législatif qui peut
permettre le développement de certaines recherches. Par exemple, aux États
Unis, tous les États n'interdisent pas explicitement le clonage
reproductif.
En ce qui concerne les organisations internationales ou européennes, elles ont toutes condamné toute forme de clonage humain. L'ONU (Organisation des Nations Unies) a adopté en 2005 la Déclaration des Nations Unies sur le clonage des êtres humains, qui exhorte, de façon non contraignante, les États membres à interdire toute forme de clonage d'êtres humains. Le Parlement Européen a également condamné le clonage reproductif humain, en le considérant comme une atteinte aux droits de l'Homme.
o
Clonage thérapeutique
En ce qui
concerne cette forme de clonage, les législations sont plus variables. Le
clonage thérapeutique est rarement mentionné explicitement dans les textes,
mais la création des embryons est réglementée dans le cadre des lois concernant
la recherche sur les embryons. En ce
qui concerne la recherche sur l'embryon, trois positions peuvent être adoptées
:
o
Interdiction générale de toute recherche sur n'importe
quel type d'embryon
o
Interdiction de création d'embryons à des fins de
recherche mais autorisation de recherche sur des embryons surnuméraires
o
Autorisation de création d'embryon à des fins de
recherche
En Europe, les législations sont très variables. Par exemple, en France, la loi de 2004 interdit formellement le clonage thérapeutique. Le clonage thérapeutique est également interdit en Allemagne. En revanche, il est autorisé en Angleterre et en Belgique. Aux États Unis, il est interdit d'utiliser le clonage thérapeutique dans le domaine public, mais rien n'est précisé pour la recherche privée. De plus, certains États, comme la Californie, le Massachussets et le New Jersey l'ont autorisé...
En effet le clonage humain à déjà été
tenté, en janvier 2008, Stemagen, une firme de Californie, affirme
dans la revue Stem Cell avoir réussi à créer pour la première fois
cinq embryons humains par clonage en utilisant des cellules de la peau de deux
hommes adultes. Après vérifications, ils n'ont réussi à confirmer avec une
totale certitude que ces embryons étaient bien des clones des deux hommes que
dans trois des cinq cas. Les embryons ont été détruits au cours de ce processus
de vérification.
Il est cependant vrai que le clonage
reproductif soit strictement interdit comme énoncé plus haut mais le clonage en
vue de travailler sur les embryons est autorisé sous certaines règlementations,
pour comprendre l’espèce humaine les mécanismes etc…
Les arguments de ceux qui sont pour le
clonage de masse est notamment la banque d’organes vitaux ; en effet les
clones d’un individu est le donneur parfais en termes de sang d’organes pour
l’individu non cloner.
Cependant et c’est l’argument des anti
clones, c’est qu’il serait immoral de traité un être humain, bien que pur fruit
de la génétique en tant que banque d’organes, se serait contraires aux
principes même du vivants selon eux.
Source : clonage.u-psud.fr
Source : clonage.u-psud.fr
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