L'Euthanasie et la bioéthique







Qu’est-ce que l’euthanasie ?

L'euthanasie désigne l'acte de faire mourir quelqu'un intentionnellement afin de lui éviter l'agonie, dans le cas où les souffrances des patients atteints de maladies incurables (cancer en phase terminale...) sont difficiles, voire impossibles à apaiser à l'aide des soins palliatifs.


Pour qui ?
L'euthanasie animale est couramment pratiquée, alors que l'euthanasie humaine n'est autorisée que dans certains pays, dans des conditions particulières, n'incluant pas la France.


Quelles sont les formes d’euthanasie ?
Trois formes d’euthanasie:

- L’euthanasie passive : consiste à arrêter les traitements à la demande du patient.

- L’euthanasie active : c’est la mort provoquée directement par un médecin.

- L’assistance médicale ou l’assistance au suicide : c’est une dose mortelle d’un médicament fournie par un médecin que le patient prend seul.


En quoi peut-elle faire débat ?
L'euthanasie s'oppose donc totalement à l'acharnement thérapeutique qui consiste en la réalisation d'actes médicaux dans le but de maintenir obstinément la vie d'une personne incurable. C’est pourquoi nous retrouvons de nombreux arguments contre l’euthanasie mais aussi beaucoup d’arguments favorables à cette pratique.



 Arguments « En faveur de l’euthanasie »
Les divers arguments en faveur de l’euthanasie sont tous d’abord, le respect de la vie. Le patient est avant tout maître de son corps et de son esprit. Il doit pouvoir décider de sa vie comme de sa mort et lorsqu’il est dépendant, à cause de raisons quelconques, de soins spécifiques utilisés pour maintenir en vie et retarder la mort, avoir le choix d’une mort digne choisie par le patient. Le choix de la mort et l’image de soi-même et une notion cruciale pour le patient. Les mourants peuvent avoir une sensation d’abandon et leurs souffrances sont peu prises en compte par les médecins. L’Etat même de dépendance, l’avancée de la maladie ou de l’état critique peut-être inacceptable pour le patient. L’article 16 du Code civil, énonce « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie. » ainsi la dignité d’une personne doit être garantie et si une personne se juge dénigrée par son état elle devrait pouvoir mettre fin à sa vie.

L’euthanasie ne représente pas seulement la fin de la vie mais pour certains cas la fin de la souffrance et le soulagement. La volonté du patient, sa liberté de choix devrait être prise en compte. Les sentiments de dépendance et d’inutilité sociale sont des impressions parfois intolérables. La difficulté de vie des patients de vivre avec la maladie est difficile, de plus dans des cas où aucune solution n’est trouvée la vie peut devenir un obstacle infranchissable.
La légalisation de cette pratique ne signifie pas un droit de tuer pour les médecins mais la faculté pour une personne de recevoir, à sa demande consciente et réitérée, une aide à mourir. De plus, la légalisation de l’euthanasie peut-être un moyen d’encadrer l’euthanasie, de la contrôler. Cela permettrait aussi d'éviter l'acharnement thérapeutique régi et interdit par la loi Kouchner du 4 mars 2002.

L’Homme est le seul titulaire des droits associés à son corps, seul maître de se vie, c’est la simple application de la liberté individuelle. Il doit être le seul à décider de ce qu’il veut faire de son corps mais aussi de son esprit, c’est-à-dire de ce qui fait qu’il existe en tant qu’Homme.


Arguments « Contre l’euthanasie »

L’euthanasie peut-être assimilée à un suicide, et le suicide peut-être considéré comme rabaissant par le patient lui-même. Ainsi l’euthanasie active doit demeurer un interdit sans exception car les débordements peuvent êtres difficiles à juger.

Ainsi il convient de douter d’une personne souffrant intensément qui peut avoir des variations d’humeur intenses et répétées, allant de l’espoir au désespoir, de la dépression et du sentiment de solitude, soit en état de prendre une décision définitive de mourir.
Lorsque la souffrance pousse un patient à demander la mort, nul médecin, équipe ou expert ne peut juger de la gravité de l’état psychologique du patient. De plus, une demande de mort même réitérée n’est jamais tout à fait à sens unique et peut exprimer aussi, au même moment, le désir de vivre, d’être soulager, d’être reconnu comme personne vivante.

Légaliser l’euthanasie n’est pas seulement un moyen de soulager, c’est l’effraction l’un des interdits fondateur du droit, c’est légaliser le meurtre. C’est aussi donner le pouvoir de vie ou de mort aux médecins.
L’euthanasie ce n’est pas seulement un échec de la médecine cela est un échec pour un groupe social. Si un malade demande à se faire euthanasier c’est un échec de son environnement des relations qu’il entretient avec son entourage.

Le suicide, car l’euthanasie peut-être assimilé à un suicide, est interdit par de nombreuses religions car la vie n’est pas personnelle mais un don.

Il y a notamment de nombreux risques dits de « dérapages ». Les pressions subies par le patient à cause du coût élevé des soins, les plus pauvres seront induites vers l’euthanasie. Les pressions morales subies par les proches peuvent aussi être un facteur inducteur de choix incitant le patient à prendre une décision. Les patients peuvent aussi avoir une difficulté de changer d’avis à partir d’un certain point, associable à de l’inconscience. Les interférence entre la souffrance du patient et la souffrance de l’entourage peut-être provocateur de troubles et précipiter l’avis du patient. L’euthanasie est aussi un moyen de dissimuler un meurtre, l’entourage pouvant s’avérer dangereux pour le patient.

Certains peuvent aussi utiliser l’euthanasie comme méthode eugéniste et son contrôle échapper à la juridiction.
Certains médecins jugent même l’euthanasie comme inutile, car les progrès faits en matière d’antidouleurs et de tranquillisants permettent d’effacer la douleur et les maux.

La dévotion  et la dépendance du patient à son entourage peuvent aussi lui permettre de prendre la décision à sa place.

Le serment d’Hippocrate dit clairement d’un médecin « Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. », et l’euthanasie c’est provoquer la mort. De plus le médecin à comme devoir de sauver une vie coûte que coûte, sans distinctions aucunes.


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